Grégoire Thalheim Bellavance est un jeune entrepreneur, père de trois enfants et propriétaire de l’atelier mécanique Greg Tech à Rimouski. Il a fait l’acquisition en 2010 de l’entreprise familiale qui existe depuis 1989. Grégoire nous partage ses clés du succès pour maintenir une main-d’œuvre qualifiée et satisfaite de leur emploi au sein de son entreprise.
Grégoire Thalheim Bellavance, propriétaire Greg Tech
Depuis combien de temps faites-vous partie de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
À l’âge de seulement 22 ans, j’ai acquis l’atelier mécanique Greg Tech, une entreprise familiale que j’ai rachetée à mon père il y a maintenant 12 ans. Notre garage mécanique compte sept baies de services et est composé d’une équipe dévouée comprenant six techniciens, trois aviseurs techniques, deux commis aux pièces, ainsi que du personnel dédié à l’administration et à la comptabilité.
Je suis extrêmement chanceux car nous bénéficions d’une stabilité exceptionnelle au sein de notre équipe, avec très peu de roulement d’employés. Les membres de mon équipe sont des individus très agréables, collaboratifs et dotés d’une intention positive et d’un fort désir de bien faire les choses de manière proactive. L’ambiance de travail est exceptionnellement agréable, caractérisée par un intérêt commun à se dépasser et à propulser l’entreprise vers de nouveaux horizons.
Chacun partage l’objectif commun d’amener l’entreprise vers le succès, et nous encourageons activement la valorisation de l’expérience des autres au sein de l’entreprise. Cet esprit d’équipe solide et cette culture de collaboration contribuent grandement à la réussite et à l’épanouissement de mon entreprise.
Aviez-vous prévu de travailler dans l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
Ayant grandi avec un père qui a choisi la voie de la mécanique dès sa jeunesse et qui a réussi à relever le défi d’établir son propre atelier on peut dire que mon parcours découle d’une passion de longue date. Initialement orienté vers une formation en technique de loisir, j’ai été particulièrement attiré par la composante administrative de cette formation. L’opportunité d’acquérir mon atelier s’est présentée et grâce au soutien des centres locaux de développement, qui facilitaient ce type d’acquisition, j’ai pu concrétiser cette opportunité en devenant propriétaire en octobre 2012.
Quels sont vos plus grands défis ?
En tant qu’entrepreneur en région, les principaux défis que je rencontre sont les besoins en formation et l’accessibilité aux données.
Malheureusement, l’offre locale de formations de mise à niveau après le Diplôme d’Études Professionnelles (DEP) est limitée. Pour pallier cela, mon équipe s’appuie fortement sur l’entraide et le partage des connaissances, car la plupart des formations sont dispensées en ligne en raison de notre emplacement géographique. Cela rend l’aspect pratique moins accessible, privilégiant davantage la technicité.
Étant situés dans une petite ville, notre atelier a adopté une approche généraliste pour répondre aux besoins variés. Cependant, cela exige un plus grand investissement en termes d’outillages, de formations et d’informations. L’accès aux données est crucial pour obtenir des informations techniques, des spécifications et des procédures, bénéficiant tant aux techniciens qu’aux aviseurs techniques. Bien que les fabricants fournissent certaines informations, l’accès à toutes les données nécessaires n’est pas toujours garanti.
Parfois, nous avons dû refuser certaines réparations en raison d’un manque d’informations ou d’outillage spécifique. Les clients se trouvent alors contraints de se rendre chez un concessionnaire situé à environ trois heures de route de notre localité.
Ceci étant dit, il ne faut pas oublier que la vie est incontestablement parsemée de défis imprévus. Récemment, nous avons été contraints de déménager dans de nouveaux locaux à la suite d’un incendie survenu en novembre 2022. Je considère toutefois que nous avons transformé cette situation difficile en opportunité. Nos nouveaux locaux sont beaucoup plus adaptés à nos nouveaux besoins et sont au-delà de ce que nous aurions pu espérer.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui débute dans l’industrie ou qui cherche à faire la transition vers l’industrie?
Les jeunes ont tendance à regarder ce qui parait beaucoup, les belles entreprises, les belles bâtisses en pensant que les conditions seront meilleures, ce qui n’est pas faux en soit. Cependant mon conseil pour quelqu’un qui commence dans l’industrie c’est de prioriser un endroit de travail qui privilégie l’apprentissage et qui leur donne la chance de travailler de beaux cas pour ainsi pouvoir évoluer. Choisissez des administrateurs qui vous laisseront votre chance d’apprendre !
Avez-vous eu un mentor de l’industrie?
J’ai eu la chance d’avoir des mentors dans divers secteurs qui ont grandement influencé ma perception de la vie. Ces guides m’ont aidé à comprendre ma façon de voir les choses, renforçant ainsi ma confiance en moi à travers des essais et des erreurs. Leurs expériences de vie m’ont offert des opportunités précieuses.
Ces mentors ont été mes piliers, jouant un rôle essentiel en dehors de l’influence de mon père. Leur soutien indéfectible, leur écoute attentive et le partage généreux de leurs expériences et acquis ont constitué des piliers essentiels de ma croissance personnelle et professionnelle.
Qu’est-ce qui vous inspire le plus de votre travail ou de l’industrie?
Si nous voulons garder notre industrie attrayante cela passe grandement par les besoins de formations.
C’est important pour moi d’avoir la chance de m’impliquer à attirer des jeunes dans le secteur et contribuer à ce qu’ils aient la chance d’être formé adéquatement. Je travaille entre autres localement avec le Centre de formation professionnelle (CFP) de Rimouski dans le but de permet aux jeunes d’avoir la chance d’apprendre et d’être à la hauteur de ce qu’il aimerait être.
Je me considère davantage comme un entrepreneur qu’un gestionnaire. Mon approche repose sur le cœur, cherchant à apporter une dimension humaine à mes actions et décisions.
À propos de la campagne Je suis AIA
Je suis AIA vise à faire connaître le profil de professionnels de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile au Canada dans le but d’humaniser notre industrie et de mettre en valeur des membres de l’AIA Canada. Si vous êtes intéressé à participer à partager votre histoire à travers cette campagne, nous vous encourageons à soumettre votre candidature