Entrepreneuriat et Adaptabilité : Le Parcours de Pierre Lévesque, Fondateur de VitrXpert

Dans cette entrevue menée par Mario Comtois, membre de la Division du Québec de l’Association des industries de l’automobile du Canada (AIA Canada), Pierre Lévesque, président et fondateur du réseau VitrXpert, partage son parcours, sa vision et les défis de son industrie. 

En quoi consiste votre rôle? 

J’ai lancé ce réseau il y a treize ans, en partant de zéro. Au début, j’étais seul, puis, progressivement, j’ai bâti une équipe pour structurer et faire grandir le réseau jusqu’à ce qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui. 

Mon rôle a toujours été centré sur le développement, aussi bien interne qu’externe. Il s’agit d’avoir une vision claire de la direction que prend l’industrie, d’anticiper les tendances et d’adapter notre approche en conséquence. 

Une grande partie de cette démarche repose sur une forte sensibilité au marché. Comprendre les besoins des clients, observer leurs comportements et détecter les évolutions du secteur sont des éléments clés pour assurer notre croissance et rester pertinents. 

Ce qui nous distingue, c’est notre agilité. Peu importe les changements ou les défis du marché, nous ne restons jamais surpris très longtemps. Notre capacité à nous adapter rapidement est au cœur de notre succès. 

Quels sont les défis quotidiens auxquels vous faites face? 

Les défis sont nombreux et simultanés. Ce qui me passionne avant tout, c’est d’apprendre à m’adapter aux changements, qu’ils concernent les conditions économiques, l’évolution de l’industrie, l’approvisionnement ou encore les nouvelles réglementations. L’enjeu est de savoir comment y répondre en tant que réseau, à court terme comme à long terme. Il y a aussi le défi de rassembler un groupe, d’aligner tout le monde sur une vision commune et de susciter l’envie de faire des efforts collectivement. C’est un peu comme être un chef d’orchestre : s’assurer qu’au moment où l’on lève la baguette, chacun joue sa partition en parfaite harmonie. 

Le défi technologique est également central : il faut réussir à mettre tout le monde à jour et à l’aise avec les nouvelles technologies. 

Cette année, notre fil conducteur reste le même : “faire plus, faire mieux avec moins”. Réussir à relever ce défi, c’est là tout l’enjeu. 

Comment votre intérêt pour l’industrie s’est-il développé ?  

Je dirais que tout a commencé vers la fin des années 90. J’ai eu l’opportunité d’entrer dans l’industrie automobile comme vendeur, et c’est en 1991, lors de l’introduction de la TPS et en pleine première guerre du Golfe, que j’ai fait mes débuts. Malgré ce contexte particulier, tout semblait être en ma faveur et j’ai rapidement pris goût au métier. 

J’ai commencé chez Acura comme vendeur, et dès le départ, la passion pour la vente et la rencontre des clients était là. J’étais jeune, ce qui représentait un défi supplémentaire, mais les succès se sont enchaînés, jusqu’à ce que je devienne associé dans une concession. J’ai ainsi pu toucher à tous les aspects de la gestion d’une concession, y compris le département de service. 

À un moment donné, un tournant s’est imposé. Mon parcours en concession a connu une fin abrupte, et c’est alors que j’ai décidé de me lancer à mon compte. Le 5 février dernier, mon entreprise a fêté ses 29 ans à Drummondville. À l’origine, elle était spécialisée en esthétique automobile, puis j’ai ajouté de nombreux services pour en faire un one-stop-shop dans notre industrie. 

Avec le temps, j’ai dû ajuster mon offre, notamment en intégrant la vitrerie automobile sous une bannière appelée RAMKO. Puis, au début des années 2000, en pleine mode « Fast and Furious », la modification des véhicules était en plein essor. L’industrie a évolué, et j’ai suivi le mouvement avec la bannière Docteur du Pare-Brise. Finalement, une séparation et un besoin financier m’ont poussé à vendre une partie de mon activité. Ce n’est pas une histoire romancée, c’est plutôt un besoin de survie qui m’a amené à créer VitrXpert, une entreprise qui reflète ma vision de la vitrerie automobile et qui est née de cette période de transition. 

Où avez-vous appris les compétences nécessaires pour réussir dans l’industrie? 

Cela a été un véritable voyage à la rencontre de moi-même, à apprendre qui j’étais et quelles étaient mes forces. Pendant longtemps, on entendait souvent qu’il fallait être bon dans tout, mais cette idée ne me correspondait pas vraiment. J’ai compris qu’au lieu d’essayer d’exceller partout, il était plus pertinent d’identifier mes compétences clés et de les optimiser. 

Cela a impliqué de travailler sur ma capacité à créer des relations, à améliorer mon accès aux gens, et surtout, à être à l’aise aussi bien avec des personnes qui me ressemblent qu’avec celles qui sont très différentes de moi. 

Mon développement s’est aussi beaucoup axé sur la construction d’un réseau. Contrairement à d’autres domaines, il n’existe pas d’université pour devenir franchiseur, donc cela a été un long processus d’apprentissage : comment structurer un réseau, comment être là pour les bonnes raisons, et comment aider mes membres à accroître leur profitabilité. 

Aujourd’hui encore, c’est un apprentissage constant, une quête de nouvelles connaissances et d’amélioration continue. 

Quel conseil donneriez-vous aux gens qui viennent de se joindre à l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile? 

Si je devais m’adresser à quelqu’un qui souhaite devenir propriétaire d’un atelier – que ce soit en mécanique, en carrosserie ou en vitrerie – je lui conseillerais avant tout de choisir un domaine où il possède déjà des compétences ou dans lequel il peut les développer. La connaissance et l’envie d’apprendre sont essentielles, car ce sont des industries en constante évolution. Aujourd’hui plus que jamais, il faut avoir une grande capacité d’adaptation et d’apprentissage. 

Il est aussi crucial de savoir rassembler une équipe. Travailler seul est rarement une option, et la réussite d’un atelier repose souvent sur la cohésion et la stabilité du groupe. Les meilleurs ateliers sont ceux où les employés restent en place, créant un climat de confiance pour les clients qui apprécient de retrouver le même personnel à chaque visite. Un bon leader doit être capable d’attirer, de motiver et de fidéliser son équipe. 

L’implication dans la communauté est un autre facteur clé. Engage-toi dans ta ville, fais en sorte que les gens voient que tu es là non seulement pour faire du chiffre, mais aussi pour redonner. Un atelier prospère est souvent un atelier bien ancré dans son milieu. 

Enfin, il ne faut jamais perdre de vue la gestion financière. Il est essentiel d’avoir un œil attentif sur les chiffres, ou de s’entourer de personnes compétentes pour le faire. N’hésite pas à faire appel à des coachs et des experts pour assurer la pérennité de ton entreprise. Réussir dans ce domaine, c’est avant tout une question de passion pour l’opérationnel, de leadership et de gestion stratégique. 

Qu’est-ce qui vous inspire le plus de votre travail ou de l’industrie? 

La relève me passionne. Ce que je remarque souvent, c’est que des personnes de ma génération ont parfois des commentaires mitigés sur les jeunes qui arrivent dans l’industrie. Pourtant, moi, je les trouve fascinants. 

Beaucoup de mes membres, qui sont aujourd’hui propriétaires d’ateliers, ont à peu près l’âge de mon fils, soit au début de la trentaine. Les accompagner, les coacher et les comprendre m’apprend énormément. Plus on s’intéresse à leur réalité, plus l’impact du coaching devient puissant, car cela nous oblige non seulement à nous adapter, mais aussi à travailler en équipe. 

Je trouve que cette relève est engagée et motivée. Il suffit simplement de saisir ce qui les motive réellement et de leur offrir le bon accompagnement pour les aider à évoluer et à réussir. 

Que représente l’Association des industries de l’automobile du Canada pour vous et qu’aimeriez-vous voir l’association réaliser à l’avenir? 

Je pense que tout a vraiment commencé en observant ce qui se faisait sur les réseaux. Pour moi, le droit à la réparation et l’accès à l’information sont des enjeux majeurs dans le secteur de l’entretien et de la réparation automobile. Ces questions sont essentielles, même si l’industrie de la mécanique reste plus vaste que celle de la vitre. 

Au-delà de cette prise de conscience initiale, toutes les publications, les implications de la division du Québec de l’AIA Canada, ainsi que ma présence aux événements ont aussi joué un rôle clé. Je crois qu’il est essentiel que les professionnels du secteur se mobilisent et participent. Aujourd’hui, on voit des acteurs de différentes spécialités réunis autour d’une même table, ce qui permet un partage d’informations précieux et une vision plus large des enjeux du marché. 

Selon moi, c’est vraiment cet ensemble – la veille sur les réseaux, la participation aux événements et les échanges – qui m’a permis d’élargir mes perspectives et de mieux comprendre les dynamiques du secteur de l’entretien et de la réparation automobile. 

À propos de VitrXpert  

VitrXpert est un acteur incontournable dans le domaine de la vitrerie automobile au Québec. Spécialisée dans le remplacement, la réparation et la recalibration des vitres automobiles, l’entreprise mise sur des standards de haute qualité et de haute sécurité pour garantir la satisfaction et la protection de ses clients. Avec près de 140 succursales réparties à travers la province, VitrXpert est présente dans les carrosseries, ateliers mécaniques et concessionnaires, offrant une solution complète sous un même concept : ”Tout sous le même toit”. Cette approche permet d’assurer un service efficace, rapide et adapté aux besoins des automobilistes. 

À propos de la campagne Je suis AIA   

Je suis AIA vise à mettre en lumière les professionnels de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile au Canada, dans le but d’humaniser notre secteur et de faire connaître les membres de l’AIA Canada. Si vous souhaitez participer et partager votre histoire à travers cette campagne, nous vous encourageons à postuler

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  • Si le membre utilise un service de voiturier
    • Remettre un exemplaire du coupon imprimé à l’agent à la borne de sortie ou lui donner le code de rabais 1120313. Une fois que l’agent a entré le code, le tarif est automatiquement ajouté au programme de tarifs préférentiels de l’AIA Canada.
  • Code de rabais 1120313
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    • À la sortie du stationnement
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