Montréal, le 31 août 2022 – En vue des élections du 3 octobre prochain, la division québécoise de l’Association des industries automobiles du Canada (AIA Canada), qui représente plus de 6 500 ateliers de réparation, carrossiers, détaillants de pièces automobiles ainsi que les sièges sociaux de nombreuses bannières bien connues des Québécoises et des Québécois, est fière de présenter ses principales demandes aux partis politiques.
Contrairement à d’autres provinces canadiennes, le Québec ne fabrique pas de véhicules, et se spécialise plutôt dans le secteur du marché secondaire, c’est-à-dire l’entretien et la réparation, ainsi que la distribution et la vente de pièces. Soutenir cette industrie, en plus de soutenir les 90 900 travailleurs qui la composent, c’est contribuer à faire tourner l’économie d’ici. Malgré sa vitalité et son dynamisme, ce secteur devra surmonter de nombreux défis afin que le parc automobile québécois, qui compte plus de 6 millions de véhicules, demeure bien entretenu et sécuritaire. Il en va aussi de la capacité du Québec de s’adapter à l’arrivée massive sur ses routes de véhicules électriques.
Redonner le droit de choisir aux propriétaires de véhicules
À l’ère des véhicules intelligents, nombre d’entre eux sont désormais dotés de systèmes de télématique, qui permettent aux constructeurs automobiles de colliger des informations sur l’état du véhicule et ses déplacements. Ce sont de véritables ordinateurs sur roues. Il s’agit de véhicules connectés au web qui collectent des milliers de points de données sur les systèmes d’un véhicule. Ces données sont ensuite transmises, sans fil, aux constructeurs automobiles, ce qui leur permet d’en contrôler l’accès, notamment de savoir quels ateliers de réparation automobile peuvent les obtenir et à quelles conditions. Sans accès à ces données, les ateliers de réparation automobile indépendants ne peuvent pas réparer un véhicule.
Résultat? Le consommateur doit payer plus cher pour les services, car il n’a d’autre choix que de se rendre aux commerces ayant des droits d’entretien exclusifs. Ceux-ci sont parfois situés à des dizaines de kilomètres de son domicile, voire à des centaines de kilomètres dans le cas des régions plus éloignées. « On ne parle pas ici seulement de moteurs ou de transmissions ou autres « gros morceaux », mais aussi de l’installation des pneus, des parebrises, des essuie-glaces, etc. », précise Élisabeth Lambert, présidente de la division québécoise de l’AIA Canada et présidente de Pièces d’auto Joliette.
Un changement législatif est donc essentiel afin que l’Office de la protection du consommateur puisse garantir aux utilisateurs de ces véhicules un accès libre et complet aux données produites lors de la conduite, ainsi que la possibilité de partager cet accès avec le service de réparation et d’entretien de leur choix. Et les Québécois sont d’accord. Dans un sondage Abacus Data sur la question, plus de 90% des Québécois se disaient favorables à un tel changement. Il s’agit du plus haut taux au pays.
Adapter le Québec à l’arrivée massive de véhicules électriques
Pour que le virage vers les véhicules électriques se concrétise, il est impératif que la réparation de ceux-ci soit accessible facilement, rapidement et à un coût raisonnable ici, au Québec. Pourtant, en ce moment, les nouvelles technologies en matière de données intégrées aux véhicules électriques rendent leur entretien laborieux et surtout, dispendieux. Cette situation, à l’exact opposé de ce que veulent les Québécois, est susceptible pour nombre d’entre eux d’être un frein important à l’achat d’un véhicule électrique.
La division québécoise de l’AIA Canada demande donc que la lutte à l’obsolescence programmée s’étende aux composantes et systèmes des véhicules électriques. Patrick Saint-Pierre, du groupe Monaco et membre de l’exécutif de la division québécoise de l’AIA Canada insiste : « Déjà, les véhicules électriques commencent à nécessiter un entretien plus soutenu et de nombreux propriétaires, aux prises avec des complications et des frais très importants, déchantent. De plus, ils doivent parfois envoyer leur véhicule à plus de 500 kilomètres de chez eux pour une simple réparation. Il faut agir maintenant ».
Soutenir la formation de la main-d’œuvre
Comme plusieurs secteurs, notre industrie est frappée de plein fouet par une pénurie de main-d’œuvre importante, qui pourrait forcer la fermeture de plusieurs ateliers et détaillants. Déjà, des commerces se voient dans l’obligation de diminuer leurs heures d’ouverture et de réduire, quand ce n’est pas carrément abandonner, leurs ambitions d’expansion. « On entend tous les jours des témoignages de collègues qui perdent des revenus, qui se trouvent dans l’obligation de retarder la prise de rendez-vous, faute d’employés. Pourtant, la pose de pneus d’hiver ou le changement de freins, par exemple, ne peuvent se permettre d’attendre. Les conséquences potentielles sont trop fâcheuses », ajoute Élisabeth Lambert.
À ce chapitre, la division québécoise de l’AIA Canada demande un soutien actif dans la valorisation des métiers de l’entretien et de la réparation automobile ainsi qu’un accès bonifié aux travailleurs étrangers qualifiés et non qualifiés. De surcroît, l’accroissement des investissements gouvernementaux dans la formation de la main-d’œuvre dédiée aux véhicules électriques, par exemple via le programme Compétences VÉ, est incontournable pour favoriser un plus grand accès aux services en région, ainsi que pour inciter les propriétaires de véhicules électriques à opter pour la sécurité et donc, faire un entretien plus régulier de leur véhicule.
Les prochaines élections seront déterminantes pour le développement du Québec et de ses régions. Les propositions concrètes avancées aujourd’hui permettront au marché secondaire de l’automobile de continuer d’assumer pleinement son rôle qui est de maintenir la sécurité, créer de bons emplois au Québec et rendre plus accessible la réparation de tous les types de véhicules qui circulent sur les routes québécoises. Durant la campagne, la division québécoise de l’AIA Canada entend envoyer ses demandes aux principaux partis politiques et leur soumettre un questionnaire d’engagement, en plus d’intervenir dans l’actualité en lien avec les enjeux de notre industrie, et ce, afin de donner l’heure juste aux propriétaires de véhicules québécois.
L’industrie secondaire de l’automobile au Québec c’est :
- 4,5 milliards de dollars annuellement;
- 90 900 employés;
- De nombreux sièges sociaux de bannières bien connues dont Uni-Sélect, Fix Auto, NAPA, Groupe Del Vasto (Vast Auto), Groupe Monaco (Entrepôt de Montréal) et Spectra Premium;
- 987 détaillants de pièces et d’accessoires;
- 5 641 ateliers de réparation automobile et autres spécialités;
- Des services de proximité dans chaque ville et dans chaque circonscription du Québec.
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À propos de l’Association des industries de l’automobile du Canada
Nous représentons, soutenons et incitons l’innovation dans le secteur canadien de l’entretien automobile, qui représente 32,2 milliards de dollars. Avec plus de 4 000 membres à travers le pays, notre vision, nos études, nos programmes de formation et notre représentation soutiennent les secteurs de la carrosserie et de la mécanique. Nous partageons avec nos membres les pratiques exemplaires de l’industrie de l’entretien automobile, afin de les aider à maintenir sur la route les quelque 29,8 millions de véhicules du parc automobile canadien.
En offrant aux Canadiens tous les produits et services dont un véhicule peut avoir besoin dès sa sortie de chez le concessionnaire, comme une réparation de carrosserie ou un simple entretien, nos membres aident les véhicules à durer plus longtemps et à polluer moins, tout en assurant la sécurité des conducteurs.
Pour commentaires ou entrevues, prière de contacter :
180 Elgin Street, Suite 1400 Ottawa, ON K2P 2K3
1-800-808-2920, ext. 2285
Madame Élisabeth Lambert, présidente de la division québécoise de l’AIA Canada et monsieur Patrick Saint-Pierre, membres du comité exécutif, seront disponibles pour des entrevues.