Le Canada, le Mexique et les États-Unis ont convenu de ce qui constitue maintenant la version finale de l’ALÉNA révisé – l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Le Mexique a déjà ratifié l’accord, alors que le Canada et les États-Unis en ont retardé la ratification en vue d’apporter des modifications concernant la main-d’œuvre, l’environnement et les produits pharmaceutiques.[1] Le 11 décembre 2019, les dernières modifications de l’ACEUM ont été publiées.[2] Le vendredi 13 décembre, la Maison-Blanche a transmis le projet de loi à la Chambre des représentants pour approbation. Il est prévu que la Chambre et le Sénat des États-Unis adopteront le nouvel accord.[3]
Après l’approbation des dernières modifications, des discussions serrées ont porté sur une nouvelle disposition qui aurait permis à des attachés chargés des questions de travail à inspecter des usines au Mexique pour vérifier des allégations de mauvaises conditions de travail.[4] Ces préoccupations ont été résolues lorsque les États-Unis ont assuré le Mexique que ces attachés ne seraient pas des « inspecteurs du travail ».
En ce qui concerne l’industrie de l’automobile, un analyste a décrit l’approbation de la version définitive de l’ACEUM comme la fin du désastre à Detroit.[5] Pourquoi la fin du désastre? Parce que l’accord fin à l’incertitude dans une industrie où la planification s’effectue des années d’avance
Outre la fin de l’incertitude, « la ratification de l’ACEUM, ironiquement, ne change pas grand-chose [pour l’industrie]. Elle assure plutôt la stabilité de la production de véhicules en Amérique du Nord, qui est cruciale pour l’industrie automobile et l’économie américaine. Il est probable que les coûts augmenteront légèrement au fil du temps en raison des règles accroissant le contenu et régissant les salaires, mais pour l’instant, l’essentiel est de réduire enfin l’incertitude qui règne dans l’industrie depuis près de deux ans. »[6] [traduction]
Des préoccupations persistent quant à la menace potentielle des nouveaux tarifs imposés en automobile.[7] L’accord exercera également « des pressions concurrentes sur l’industrie de l’automobile, en partie en raison d’exigences d’augmenter le contenu des automobiles produites dans une fourchette salariale plus élevée. »[8] [traduction] On prévoit que les constructeurs automobiles mettront en œuvre des mesures pour compenser les coûts salariaux plus élevés, y compris en accroissant l’automatisation, en recourant à des travailleurs temporaires et en adoptant de nouvelles stratégies d’achat.[9]
Il existe peu d’indications que l’accord conduira à une ère d’emplois accrus dans l’industrie. Un fellow du Peterson Institute for International Economics a écrit : « Il n’est pas du tout certain qu’il y aura un effet positif sur l’emploi dans l’industrie de l’automobile. »[10] [traduction] Cette conclusion découle des dispositions de l’accord portant sur le contenu et les salaires. Les coûts accrus de production pourraient réduire la demande et comprimer les emplois.
Le libellé définitif des modifications figure ici.
[1] McGregor, J. (11 décembre 2019). NAFTA 2.1: The changes Democrats (and Canada) settled on. CBC News. Repéré à https://www.cbc.ca/news/politics/what-nafta-changes-mean-for-canada-1.5391803
[2] McGregor, J. (11 décembre 2019). NAFTA 2.1: The changes Democrats (and Canada) settled on. CBC News. Repéré à https://www.cbc.ca/news/politics/what-nafta-changes-mean-for-canada-1.5391803
[3] Coleman, J. (16 décembre 2019). Mexican official says he’s ‘very satisfied’ with USMCA after concern. The Hill. Repéré à https://thehill.com/policy/international/trade/474842-mexican-official-says-hes-very-satisfied-with-usmca-after-recent
[4] Coleman, J. (16 décembre 2019). Mexican official says he’s ‘very satisfied’ with USMCA after concern. The Hill. Repéré à https://thehill.com/policy/international/trade/474842-mexican-official-says-hes-very-satisfied-with-usmca-after-recent
[5] Acker, D. (14 décembre 2019). Main benefits from USMCA? End of auto industry uncertainty. Lincoln Journal Star. Repéré à https://journalstar.com/business/agriculture/main-benefit-from-usmca-end-of-auto-industry-uncertainty/article_b28f39a7-a64f-52b7-8451-9ba46565398c.html
[6] Acker, D. (14 décembre 2019). Main benefits from USMCA? End of auto industry uncertainty. Lincoln Journal Star. Repéré à https://journalstar.com/business/agriculture/main-benefit-from-usmca-end-of-auto-industry-uncertainty/article_b28f39a7-a64f-52b7-8451-9ba46565398c.html
[7] Acker, D. (14 décembre 2019). Main benefits from USMCA? End of auto industry uncertainty. Lincoln Journal Star. Repéré à https://journalstar.com/business/agriculture/main-benefit-from-usmca-end-of-auto-industry-uncertainty/article_b28f39a7-a64f-52b7-8451-9ba46565398c.html
[8]Acker, D. (14 décembre 2019). Main benefits from USMCA? End of auto industry uncertainty. Lincoln Journal Star. Repéré à https://journalstar.com/business/agriculture/main-benefit-from-usmca-end-of-auto-industry-uncertainty/article_b28f39a7-a64f-52b7-8451-9ba46565398c.html
[9] Acker, D. (14 décembre 2019). Main benefits from USMCA? End of auto industry uncertainty. Lincoln Journal Star. Repéré à https://journalstar.com/business/agriculture/main-benefit-from-usmca-end-of-auto-industry-uncertainty/article_b28f39a7-a64f-52b7-8451-9ba46565398c.html
[10] Chokshi, N. (11 décembre 2019). Union’s skeptical Trump’s trade deal will bring back auto jobs. The New York Times. Repéré à https://www.nytimes.com/2019/12/11/business/nafta-usmca-auto-jobs.html