Alors que les propriétaires de véhicules électriques (VÉ), hybrides et non électriques veulent que leurs véhicules durent le plus longtemps possible, la recherche montre que la façon dont ils s’y prennent varie considérablement.
Le rapport Entretien et réparation des véhicules électriques : le point de vue des propriétaires canadiens, comprend un sondage auprès de 2 000 personnes, qui examine les attitudes et les préférences, qui diffèrent grandement, de plusieurs types de propriétaires de véhicules au Canada liés à l’entretien et la réparation.
Le 20 septembre 2023, Jean-François Champagne, président et directeur général de l’AIA Canada, a tenu un webinaire sur l’impact des VÉ sur les tendances de consommation au Canada. Accompagnés de David Giles, de Powered EV Ltd, et de Rick Nadeau, de Quorus Consulting Group, ils examinent les préférences et les attitudes des propriétaires de VÉ canadiens et l’avenir de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile.
Principales différences liées à l’entretien et la réparation des automobilistes canadiens
« Les propriétaires de VÉ ont tendance à être plus technophiles », déclare Rick Nadeau. « Ils sont plus susceptibles de faire leurs achats en ligne, plus susceptibles d’avoir entendu parler de la télématique, plus susceptibles d’être sûrs qu’ils savent et comprennent qui a accès à ces données embarquées. »
Ils veulent un atelier de réparation correspondant à leurs connaissances. Selon les données de ce rapport, 21 pour cent des propriétaires de VÉ se considèrent très informés en entretien et en réparation, et 49 pour cent des propriétaires de véhicules hybrides se considèrent plutôt informés.
Par conséquent, 45 pour cent des propriétaires de VÉ et 44 pour cent des propriétaires de véhicules hybrides se rendent toujours chez leur concessionnaire pour l’entretien et la réparation ; ils ont l’impression que le concessionnaire où ils ont acheté leur véhicule possède les connaissances et les compétences nécessaires pour réparer correctement leur véhicule. En fait, seulement quatre pour cent des propriétaires de VÉ et cinq pour cent des propriétaires de véhicules hybrides utilisent exclusivement des fournisseurs de services du marché secondaire et ne vont jamais chez un concessionnaire.
Malgré ces chiffres, 36 pour cent des propriétaires de VÉ et 43 pour cent des propriétaires de véhicules hybrides savent que les fournisseurs de services du marché secondaire possèdent les compétences, les outils et la formation nécessaires pour faire l’entretien de véhicules électriques. Pourtant, ils continuent de se diriger vers des concessionnaires pour l’entretien et la réparation.
Les propriétaires de véhicules non électriques, cependant, ne montrent pas une préférence énorme entre l’endroit où ils se rendent pour l’entretien et la réparation. Cinquante et un pour cent des propriétaires de véhicules non électriques utilisent à la fois des concessionnaires et des fournisseurs de services du marché secondaire, et seulement 23 pour cent des propriétaires de véhicules non électriques ne se rendent jamais chez un concessionnaire pour l’entretien et la réparation.
Répercussions sur l’industrie
Selon le rapport et le point de vue des consommateurs canadiens, l’une des conséquences actuelles pour l’industrie est que les fournisseurs de services du marché secondaire traditionnels sont incapables de répondre aux besoins des véhicules électriques. Du point de vue des propriétaires de véhicules électriques et hybrides, cela est dû à la compétence technique.
Cependant, l’intérêt pour les fournisseurs de services du marché secondaire augmente lorsque les propriétaires de véhicules apprennent ce qui suit :
- Les concessionnaires n’utilisent pas toujours les pièces du fabricant d’équipement d’origine (FÉO); ils utilisent aussi parfois des pièces de rechange.
- Les concessionnaires paient une commission à leurs conseillers et conseillères du service et leurs mécaniciens et mécaniciennes reçoivent un taux fixe en fonction de chaque type de réparation
- Certaines pièces de rechange ont des garanties plus longues que leurs équivalents (FÉO), et dans certains cas, leurs garanties peuvent être à vie.
« Plus les consommateurs et les consommatrices comprennent les pièces de rechange et la garantie des pièces, plus il y a une compréhension de la rémunération des conseillers et des conseillères techniques en concession et des conseillers et des conseillères du service. Ainsi, leur opinion sur le marché des pièces de rechange est positive. » explique Rick Nadeau.
À quoi ressemble le futur ?
Alors que nous passons à une utilisation plus répandue des VÉ, deux choses doivent changer. D’une part, c’est la perception des fournisseurs de services du marché secondaire — certains, sinon plusieurs ont les compétences et la formation nécessaires pour entretenir et réparer les véhicules électriques et hybrides.
Deuxièmement, il s’agit d’une adoption généralisée de la formation sur les véhicules électriques chez les fournisseurs de services du marché secondaire. Bien que certains fournisseurs de services du marché secondaire possèdent les connaissances nécessaires pour réparer les VÉ, ce n’est pas tout.
« Les fournisseurs de services du marché secondaire peuvent faire preuve d’expertise technologique par le biais de leurs opérations et des points de contact avec les clients. Cela pourrait avoir un impact positif sur le sentiment de ces clients face aux compétences technologiques de ceux-ci pour entretenir et réparer leur véhicule électrique ou hybride. » affirme Rick Nadeau.
À mesure que le marché des VÉ continue de croître, les fournisseurs de services du marché secondaire devront suivre la tendance afin de travailler sur ces véhicules de façon sécuritaire et efficace.
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