Alexandre Gingras, jeune entrepreneur de 25 ans et conseiller technique pour Bumper to Bumper Service Auto – Garage Alexandre Gingras et Fils situé à Granby, dans les Cantons de l’est — une entreprise familiale au service des consommateurs depuis 1972 — est officiellement devenu propriétaire du garage en octobre 2023, où il a pris la relève pour une troisième génération. Aujourd’hui, il nous partage son parcours et ses perspectives sur l’industrie, notamment le manque de main-d’œuvre, ainsi que la manière dont il compte contribuer à changer les perspectives externes concernant ce secteur.
Alexandre Gingras, Garage Alexandre Gingras et Fils
Aviez-vous prévu de travailler dans l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
J’ai été exposé à cet environnement dès mon plus jeune âge, en aidant mon père à effectuer des changements d’huile sur le tracteur à gazon. Ma sœur et moi avions nos propres petits VTT et motos pour jouer, ce qui nous procurait de belles aventures, mais jamais imposées. Bien que cela n’ait pas été initialement une passion ou un choix prédéterminé pour moi, j’avais un intérêt certain et je voulais essayer. Mon intérêt s’est rapidement développé pendant ma formation professionnelle, et il n’a cessé de croître depuis.
Depuis combien de temps faites-vous partie de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile?
J’ai consacré l’ensemble de mon parcours professionnel à ce secteur. J’ai entamé ma formation en mécanique en 2014, juste après avoir terminé mes études secondaires, et je compte maintenant huit ans d’expérience dans l’industrie.
Pour quelle entreprise travaillez-vous actuellement et quel emploi occupez-vous?
Actuellement, je suis conseiller technique et récemment devenu propriétaire de l’entreprise familiale Garage Gingras et fils à Granby. Mes racines professionnelles remontent à mon père et à mon oncle qui ont repris l’entreprise de mon grand-père il y a de nombreuses années. Aujourd’hui, c’est à mon tour de prendre la relève.
Mon parcours dans cette entreprise a débuté il y a huit ans, lorsque j’ai travaillé pendant six mois dans l’atelier après avoir obtenu mon DEP. Lorsqu’une opportunité s’est présentée pour travailler au comptoir, j’ai immédiatement saisi cette chance. J’ai rapidement réalisé que cette position me convenait parfaitement. Le contact humain est d’une grande importance pour moi. J’apprécie les échanges avec les clients, le partage de mes connaissances, et je m’efforce toujours de garantir un service client exceptionnel et un suivi attentif. C’est d’ailleurs cette approche qui a distingué notre entreprise pendant des années. Établir une relation de confiance avec la clientèle est essentiel pour être adopté. Pour nous, la franchise est la clé du succès.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui débute dans l’industrie ?
Je recommanderais de s’entourer de personnes passionnées, patientes et attentives, même pendant les études. J’ai eu la chance d’être très bien entouré lors de ma formation en mécanique, et cela a grandement contribué à mon apprentissage. Je conseillerais également de s’engager pleinement dans l’acquisition des compétences nécessaires. Bien que la formation puisse sembler longue – deux ans dans mon cas – il y a tellement à apprendre.
Dans ma cohorte, nous étions initialement 40 élèves, mais ce nombre a diminué à 20 au bout d’un an. Seuls quatre ou cinq d’entre nous ont obtenu leur diplôme, et aujourd’hui, seulement deux ou trois travaillent effectivement dans l’industrie automobile. Cela souligne l’importance de la formation et du sérieux nécessaire pour réussir. Il y a réellement des opportunités dans ce domaine, mais il faut être prêt à travailler dur pour les saisir.
Qu’est-ce qui vous inspire le plus de votre travail ou de l’industrie?
Ce qui m’inspire le plus, avant tout, c’est mon équipe à l’atelier. Travailler avec une équipe solide et motivée est incroyablement stimulant. Nous organisions régulièrement des activités tous les trois mois pour renforcer les liens et maintenir une atmosphère de travail positive.
En tant que propriétaire, ce qui me motive le plus, c’est de voir un client partir satisfait après une réparation. Rien n’égale la satisfaction de remettre les clés à un client heureux, content et en sécurité. C’est vraiment la cerise sur le gâteau, ou plutôt, sur le sundae !
Nous entrons dans une ère à grands changements dans l’industrie de l’automobile. Selon vous quels sont les plus grands défis dans les années à venir ?
Le défi le plus pressant, à mon avis, est sans aucun doute la pénurie de main-d’œuvre. Bien que mon atelier dispose de l’équipement nécessaire, de l’espace et d’une demande croissante pour ajouter un aviseur technique, nous rencontrons des difficultés pour recruter du personnel qualifié. Cela soulève des questions sur l’attrait de l’industrie pour les travailleurs potentiels. Il est peut-être temps de revoir la perception de notre secteur et de garantir des conditions de travail et des normes plus élevées afin d’encourager la rétention du personnel. Nous avons tous la responsabilité de promouvoir et de valoriser notre industrie.
Je consacre un peu de mon temps à partager des capsules d’information, des anecdotes et des photos sur la page Instagram de notre atelier. J’aspire également à organiser une journée portes ouvertes dans le but de susciter l’intérêt pour notre domaine et de présenter une image plus humaine et accueillante de notre métier.
À propos de la campagne Je suis AIA
Je suis AIA vise à faire connaître le profil de professionnels de l’industrie de l’entretien et de la réparation automobile au Canada dans le but d’humaniser notre industrie et de mettre en valeur des membres de l’AIA Canada. Si vous êtes intéressé à participer à partager votre histoire à travers cette campagne, nous vous encourageons à soumettre votre candidature.