L’inflation, l’augmentation des taxes et le coût croissant des nécessités sont autant de réalités qui touchent actuellement l’économie mondiale. Au cours de la dernière année, il y a eu un retour constant à la normale après la pandémie ; cependant, les restrictions ont eu des conséquences considérables dans tous les secteurs, y compris le secteur de l’automobile. La pénurie de pièces de rechange et le manque de travailleurs et travailleuses qualifiés sont quelques-uns des problèmes auxquels le sous-secteur des réparations de carrosserie fait actuellement face. Ajoutez les véhicules électriques à l’équation ; pour certains ateliers, c’est une recette pour les services retardés et les plaintes des clients et des clientes. Afin d’explorer davantage ces défis, le centre CSN collision a interrogés un atelier de son réseau, le CSN Dana’s, situé à Fredericton, au Nouveau-Brunswick.
Comment l’atelier gère-t-il les contraintes de temps pour effectuer les réparations dans des délais serrés ?
C’est difficile ; il y a un manque de pièces et de techniciens et techniciennes. Les pièces sont le problème le plus important que nous ayons rencontré au cours de la dernière année, et c’est encore plus courant maintenant. Il y a eu des améliorations avec certains fabricants, tandis que d’autres ont encore de la difficulté à livrer. En raison de la pénurie de pièces, le calendrier de service peut être affecté négativement. Les véhicules qui ne peuvent pas être conduits sont les plus touchés, les temps d’attente pour les pièces allant de semaines à des mois. Ce sont des problèmes que connaissent la plupart des ateliers de réparation automobile du pays. Cela dit, la communication et la transparence sont des éléments essentiels à la prestation d’un excellent service à la clientèle. Nous informons toujours nos clients et nos clientes des délais et réalisons les travaux selon l’échéancier établi.
Avec l’augmentation de la technologie automobile, comment les contraintes susmentionnées affectent-elles les réparations des véhicules électriques ?
Les véhicules électriques (VÉ) posent des défis simplement parce que nous n’avons pas encore suffisamment d’information. Il nous faut plus de temps pour réparer les VÉ, car nous devons effectuer des recherches sur la conformité des réparations et remettre le véhicule dans un état comme neuf pour le client. Faire partie du réseau du CSN présente de nombreux avantages. Dans ce cas, l’accès aux connaissances et à l’expérience des ateliers de réparation de VÉ est un avantage considérable. Au CSN Dana’s, nous nous appuyons sur les données pour nos procédures de réparation quotidiennes et nous nous assurons qu’elles sont conformes aux instructions des fabricants. Selon la complexité de la réparation, il pourrait nous falloir jusqu’à une journée pour obtenir tous les renseignements nécessaires avant de passer à l’étape de la planification. Cela a un effet de retombée sur les délais et peut être un facteur de stress pour les clients et les clientes lorsqu’ils ne sont pas partagés avec eux.
Quelles sont les stratégies employées pour assurer une estimation précise des coûts et minimiser les difficultés financières potentielles pour les clients et les clientes et l’atelier de réparation ?
Nous sommes transparents avec tous nos clients et nos clientes (véhicules qui ne peuvent pas être conduits et ceux qui peuvent être conduits) au sujet du calendrier des réparations; nous leur communiquons un échéancier approximatif pour la livraison et les tenons au courant du procédé, y compris l’achèvement du plan de réparation, la disponibilité et la livraison des pièces et une date de ramassage estimée. Nous avons un processus structuré pour tenir nos clients et nos clientes au courant.
Face aux changements constants, comment rester à jour avec les dernières réglementations de l’industrie, les normes de sécurité et les techniques de réparation ?
Nous puisons dans plusieurs sources d’information. L’internet est utile pour toutes les mises à jour, en particulier celles liées à la technologie. Les sites Web comme All Data et OE connections sont des ressources précieuses, nous obtenons de l’information des fabricants, et nous avons une ligne ouverte à d’autres magasins dans le réseau CSN (par exemple, les ateliers ayant une expérience en VÉ partagent des informations sur les pièces, les réparations, etc.).
Quelle a été l’incidence de l’attrition sur votre entreprise ?
Dans les Maritimes en particulier, il y a un manque de techniciens et de techniciennes qualifiés. Bien que nous n’ayons perdu que deux techniciens à la retraite et à un autre établissement au cours des trois dernières années, trouver les bons techniciens et techniciennes avec les bonnes compétences est difficile à mesure que notre entreprise grandit. Le CSN Dana’s se trouve dans une petite collectivité de plus de 100 000 habitants ; avec un si petit bassin de candidats et de candidates, les ateliers de carrosserie sont très concurrentiels. De plus, il n’y a pas assez de gens qui vont à l’école des métiers. Lorsque nous recrutons, que ce soit au sein de la collectivité ou à l’extérieur, nous accordons la priorité à ceux et celles qui ont de l’expérience dans l’industrie. Nous travaillons également avec les écoles de métiers et les entreprises de recrutement.
Quels défis la formation du personnel a-t-elle dû relever ?
Notre personnel peut accéder aux ressources de formation offertes par l’atelier, les centres du CSN et nos partenaires. En outre, nous recevons une formation des fournisseurs de peinture, et nous avons des ressources qui aident avec les techniques de réparation de carrosserie. Nous avons également un programme de formation interne pour les nouveaux employés et nouvelles employées ; les techniciens et les techniciennes supérieurs forment et mettent les techniciens débutants et les techniciennes débutantes à jour. Enfin, nous avons des procédures et des lignes directrices normalisées qui servent de points de référence pour tous les techniciens et les techniciennes.
Quelles mesures ont été prises pour améliorer la rétention des employés et des employées ?
Nous avons la chance d’avoir un excellent personnel que nous avons l’intention de garder heureux et satisfait en offrant des horaires flexibles et en veillant à ce qu’il se sente valorisé et respecté. Nous faisons également des activités sociales amusantes pour encourager les liens d’équipe.
Quel soutien serait le plus utile pour relever certains de ces défis ?
CSN offre déjà beaucoup de soutien à ses ateliers membres. La facilité de trouver l’information serait des plus utiles. De plus, il serait avantageux d’avoir une source de connaissances centralisée et d’accélérer le traitement des demandes de réparation.
À quels autres défis l’industrie fait-elle face ?
Suivre les procédures d’assurance est un défi important qui nuit aux délais de réparation. Chaque compagnie d’assurance a une approche différente, et il faut beaucoup de notre temps de réparation pour comprendre chacun. Bien que les résultats soient les mêmes, ils ont des méthodes commerciales différentes sans normalisation. Par conséquent, il est difficile et fastidieux pour les équipes de planification administrative, d’estimation et de réparation de suivre toutes les procédures.
À mesure que l’économie se normalise, l’industrie automobile et ses sous-secteurs doivent retrouver leur efficacité opérationnelle. À cette fin, il devient avantageux d’avoir un réseau comme système de soutien. Parmi les avantages de faire partie du réseau de CSN, mentionnons le soutien organisationnel dans la prospection de nouvelles entreprises, le recrutement, la formation, la promotion et les firmes de marketing, et d’autres secteurs. Communiquez avec un représentant ou une représentante pour commencer.